Une joyeuse ribambelle de cons

Ah, j'ai ri de tout mon coeur; je marchais, sereinement, dans la rue de la Cathédrale, vers le distributeur de la Caisse d'Epargne, pour retirer mes 20 euros. J'ai croisé deux hommes, et la certitude qu'ils étaient des policiers en civil m'a instantanemment saisie. Du coup, j'ai rigolé dans ma barbe, car ils n'étaient pas du tout discrets. Nous avons échangé un regard ; amusé contre concentré.

Puis, ils ont brusquement fait volte-face, et se sont mis à courir en direction de la basse ville, en coupant sous les passages à l'eau de rose. (oui, c'est parfumé au jasmin) Mon sang n'a fait qu'un tour, je me suis élancée derrière eux. Dès que je les voyais disparaitre au coin d'une rue, je courrais pour diminuer la distance. Arrivés à la place du Globe, ils m'ont vus, essoufflée. Ils m'ont dit que le sport, c'était très bon. Ils m'ont demandé la rue ? que je n'ai pas su leur indiquer; c'était ma rue, celle de L'oasis, celle du petit carré orange, entre là-bas et ici. Ils rejoignaient une arrestation de plusieurs personnes noires, ils avaient fouillé leur voiture, et à mon avis, trouvé quelquechose qu'il ne fallait pas.

Ah, je riais dans ma barbe.

Voilà, je suis allée consulter à quinze heures la conseillere d'orientation, au passage, j'ai raté une heure de français soporifique à en creuver, et c'est donc guillerette que j'en suis sortie; comprendre que je vais pouvoir arrêter le lycée, là, c'est charmant. Pouvoir vivre, vite.

Alors l'année prochaine, je ne quitterai pas le bateau !!