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COLT SCENARIO
19 février 2006

Encore eux.

Le moi n'as pas d'importance, si superficiel, si "homme", seul l'humain "il" compte, et je ne parle pas la de sexe, mais bien d'esprit . . .

Posté par A, 18 février 2006 à 03:23

Je ne sais pas qui est ce A. Ou peut-être cette A ?

La première chose, c'est ce "s", qui me choque et me vide. Alors à quoi bon ?

Je suis d'humeur à me convaincre, puisque A n'existe pas plus que moi.

Tout à l'heure, cette phrase faisait un bruit d'assiette mais maintenant, tout est mort, ça n'a plus d'intérêt. Je ne suis plus vraiment sûre de la saisir comme il y a deux, trois minutes. Elle n'a plus aucun sens.

Exposons mes petites convictions. Convictions, non, ce serait trop dur, trop strict, immuable. Disons; mes petites pensées. Comme ça, c'est doux, et ça s'envole.

Je pense que Moi, c'est quelquechose d'assez éphémère, Moi, pour moi, c'est quelqu'un de plus ou moins saisissable. Qui s'enfuit ou glace. Qui change, qui n'est jamais le même. Moi est une variation, mais Moi est immuable. Je pense qu'au fond, personne ne change complètement, jamais. Comme souvent, il y a des cas qui balayent les idées qu'on se fait, mais je ne crois pas qu'il soit possible de devenir quelqu'un d'autre, et même si parfois cette sensation m'étrangle, je sais que me sentir autre et l'être par moment, ça fait parti de Moi. Changer de Moi, c'est Moi, c'est ce qui me caractérise. Dans tous les cas, je pense que le Moi est la vie, je pense que sans cette perception du Moi, de sa propre tonalité, de sa valeur, de son existence, je ne serai pas en train d'écrire cela. Sophisme ou pas? A mon avis, l'esprit d'un homme, esprit qui regroupe en un être les je-ne-sais-combien d'esprits de tous ceux qui sont morts, est comme une essence, comme quelquechose que l'on apporte au monde, l'esprit, disons que c'est comme la Vie. Le Moi, personne ne peut le qualifier, personne ne peut le connaître, Moi est peut-être quelqu'un d'autre que Moi, finalement. Comment savoir...

L'autre jour, je me suis posée cette question, dans le bus. Tout bête, un vieil homme est entré, il a cherché une place innexistante, puis a posé avec insistance son regard sur moi, qui j'ai tenu sans broncher. Il a vu que je ne me levais pas, il a vu que je n'en avais rien à foutre qu'il ait mal à sa sciatique, à ses rhumatismes, partout, à la balle qu'il a pris quand il était jeune maquisard, il a vu que j'avais pleuré. Il s'est approché de moi et m'a dit quelquechose.

Nous avons ri durant tout le trajet, et nous ne nous sommes plus jamais vus.

Je ne sais plus si c'est Moi, qui ai vécu ça.

Qui rythme mes battements de coeur ? Qui ferme mes paupières ? Qui me fait frissonner? Qui fait siffler mes tympans ? Qui bouge mes jambes et qui me donne l'équilibre? Qui me fait entendre la musique, qui me fait voir les caractères qui galoppent? QUI ? Un certain Moi. Je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais connu.

img_0014Une Moi, qui me semble encore plus fausse que tout.

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Commentaires
S
...la tienne A me paraît bien obscure et peut-être accompagnée d'un certain pédantisme vain.<br /> Si je puis à mon tour donner un conseil...<br /> ce serait de rajouter un "s" à "je réfléchis", à défaut de pouvoir penser, donc d'être.
A
Le moi est une construction, celle de l'intelligence.<br /> Et au passage "il" existe, pas moi ;) ("je" ne pense pas voyons, "Je" reflechie)<br /> Je te conseille de chercher dans "l'existentialisme"
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